
Q U ‘ E S T – C E Q U E
L ‘ H Y P N O M A S S A G E ?
Par France L
Les Bienfaits de l’hypnomassage: L’hypnomassage est une technique thérapeutique qui combine l’hypnose et le massage pour aider
à réduire le stress, l’anxiété, les tensions et d’autres symptômes physiques et émotionnels. Cette méthode de traitement est de plus en plus populaire en raison de ses nombreux bienfaits pour la santé.
Lors d’une séance d’hypnomassage, le client est allongé sur une table de massage et est guidé par un praticien qualifié à travers des suggestions hypnotiques pour se détendre complètement. Le praticien peut également utiliser des techniques de respiration et de visualisation pour aider à approfondir l’état de relaxation.
Une fois que le client est suffisamment détendu, le praticien peut commencer à masser les différentes parties du corps, en utilisant des techniques de massage pour aider à soulager les tensions musculaires et le stress.
L ‘ H Y P N O M A S S A G E
Une formation en hypnomassage permet d’acquérir les connaissances afin de bien utiliser les techniques de base en Hypnose Thérapeutique dans un contexte de massothérapie, peu importe le type de massage. Ainsi, à la fin de ce cours, le ou la massothérapeute peut utiliser le langage hypnotique afin de favoriser la détente du client. L’effort requis afin de procéder aux techniques de massage sera ainsi moins exigeant pour le ou la massothérapeute.
L’étudiant ou l’étudiante sera capable de reconnaître les signes cliniques permettant de choisir une des formes d’hypnose à utiliser
ainsi que le langage favorisant l’état de conscience modifié pendant le massage.
Pour le client: le langage hypnotique favorise la détente et la relaxation.
Pour le thérapeute: l’effort requis afin de procéder aux techniques de massage sera ainsi moins exigeant pour le ou la massothérapeute. Une technique utile pour éviter les blessures du thérapeutes et pour augmenter la réceptivité du massé aux soins en massage.
L E S A V A N T A G E S D E L ‘ H Y P N O M A S S A G E ?
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CONFÉRENCE UNIQUE!
Venez assister à la conférence de Sylvain Lefebvre / Fondateur et directeur | Maître enseignant École d’hypnose thérapeutique et médicale.
HYPNOSE ET MASSAGE
Beaucoup de massothérapeutes témoignent de l’exigence physique impliquée dans leur pratique. Les clients vous arrivent sous
tension, tensions musculaires qui s’expriment par des noeuds et des raideurs que vous devez défaire afin que la partie thérapeutique du massage puisse prendre place. Vous savez mieux que quiconque que la détente du client est habituellement gage de succès dans la séquence thérapeutique de vos interventions.
L’hypnose est reconnue efficace afin de favoriser la détente. Notre équipe de spécialistes a expérimenté et testé l’utilisation de l’hypnose pendant un massage thérapeutique. Certaines techniques hypnotiques se sont avérées efficaces… d’autres moins. Nous avons identifié des techniques efficaces que vous pourrez adapter à votre client afin de lui permettre une détente optimale pendant le massage.
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Personnalité mondialement reconnue, le Professeur Faymonville dirige, depuis 2004, le Centre de la douleur et participe activement à l’équipe mobile de soins palliatifs du CHU de Liège. Depuis 1992, elle développe notamment l’hypnosédation, une nouvelle technique d’anesthésie combinant l’hypnose et un sédatif léger. Marie- Elizabeth Faymonville a reçu la Distinction du Mérite Wallon en 2015.

Le 4 janvier 2023, journée mondiale de l’hypnose, notre attention s’est tournée vers l’utilisation thérapeutique de l’hypnose. À titre de Centre d’excellence en enseignement de l’hypnose, nous trouvons important de vous rappeler que même si la croyance populaire confère à l’hypnose de très grands pouvoirs, l’hypnose n’est pas une thérapeutique en soi. L’hypnose par elle-même ne fait pas de magie !
Les données scientifiques contemporaines démontrent clairement que l’hypnose est un excellent appui à un processus thérapeutique structuré et éprouvé. Nous nous éloignons de la conception dichotomique des auteurs originaux quant à la brisure entre l’inconscient et le conscient dans l’utilisation de l’hypnose. La véritable Hypnose Thérapeutique n’utilise pas l’une au détriment de l’autre. Elle permet plutôt la mobilisation de l’inconscient et du conscient afin d’appuyer le processus thérapeutique.
De plus, la composante thérapeutique dans l’utilisation de l’hypnose ne doit surtout pas être improvisée, ni reposer sur la puissance de l’outil qu’est l’hypnose. En hypnothérapie, la puissance de l’hypnose vient optimiser et faciliter le cheminement thérapeutique. Nous comprenons que tout bon hypnothérapeute doit maîtriser un processus thérapeutique éprouvé afin que l’utilisation de l’hypnose puisse prendre tout son sens. Ainsi, soyez aux aguets devant des pseudothérapeutes sous-formés qui, en plus, utilisent des taxonomies populistes à visée marketing. L’hypnose dite quantique, transgénérationnelle, spirituelle, intégrative, holistique ou régressive témoigne plus d’une inspiration philosophique imposée au client que d’une approche réellement thérapeutique. Une approche hypnothérapeutique professionnelle et structurée favorisera plutôt l’utilisation des croyances et la représentation symbolique du client afin de l’accompagner dans un processus thérapeutique fidèle dans le respect de ses valeurs et repères profonds.
Au Québec, le projet de loi 21 est venu définir et encadrer l’utilisation du titre de psychothérapeute et confier la pratique de la psychothérapie à un ordre professionnel. Ainsi, plus personne ne peut s’improviser psychothérapeute et utiliser des approches improvisées avec des résultats parfois désastreux auprès des clients. Nous sommes d’opinion qu’il devrait en être de même pour l’hypnothérapie. La bonne intention d’une personne n’est pas suffisante. Dit autrement, un bon hypnothérapeute compte un minimum de 1 200 heures de formation en Hypnose Thérapeutique. Le cursus scolaire en hypnothérapie doit contenir des composantes thérapeutiques solides et appuyées sur les données probantes. La maîtrise d’une approche thérapeute doit primer sur la maîtrise d’une simple technique d’hypnose, car la technique ne représente que 15 % du processus. Nous comprenons que 85 % du cheminement découle de la relation thérapeutique. L’hypnose appuie et soutien le cheminement.
Un(e) hypnothérapeute ne vous dira pas quoi penser. Il vous accompagnera dans votre système de croyances et de valeurs. Alors, devant le difficile choix de faire confiance à un ou une hypnothérapeute, informez-vous de quelle école cette personne est diplômée et de quelle association elle est membre. Enfin, informez-vous de sa conception du processus thérapeutique utilisé pendant les rencontres ainsi que des formes d’hypnose utilisées durant le processus. Cela vous fournira de précieuses informations sur le sérieux et la rigueur que cet hypnothérapeute a consacrés à sa formation et à sa préparation en hypnothérapie.
On ne doit pas s’improviser hypnothérapeute.
On étudie, on apprend, on se prépare et, alors, on devient hypnothérapeute !
Sylvain Lefebvre B.A., B.Sc., M.A.P.
Hypnothérapeute et Maître hypnologue
Maître enseignant

Hypnose et la grossesse
Maëva (2011) nous rappelle que la grossesse est un parcours initiatique pour une femme. « Il ne suffit pas d’être enceinte pour attendre un enfant. »
Elle précise que la grossesse représente une période de bouleversement identitaire chez la femme enceinte. Avoir un autre en soi et être soi et autrui en même temps, psychiquement, ce n’est pas rien. En principe l’autre est toujours extérieur à soi. Dans le cadre de la grossesse, ce n’est pas le cas. Bayle (2005) ajoute que « La conception impose à la femme la présence de l’être humain conçu à l’intérieur de son appareil génital ; la femme doit établir progressivement avec l’être en gestation une forme inhabituelle de relation, où autrui, inconnu et non connaissable, se trouve enserré à l’intérieur de soi ».
Heureusement que pour la plupart des femmes, cette étape majeure de sa vie se déroule très bien. Le cheminement psychique, psychologique et physique se déroule dans un état de plénitude. En revanche, il arrive parfois qu’il en soit tout autrement pour certaines femmes. Afin de bien illustrer ce déséquilibre que ces femmes peuvent vivre pendant la grossesse, Darcy (2001) rapporte les témoignages suivants : « Quand je me regarde dans la glace, je vois un bébé, j’ai peur d’en devenir folle. », « […] je ne sais plus qui je suis, pire si je suis. »
Ainsi, nous comprenons que la gestation physique se double d’une gestation psychique et psychologique. La future mère va devoir se construire une image différenciée en puisant dans ce qu’elle connaît dans ses rapports à sa propre mère. Un exercice qui peut représenter son lot de défis pour certaines d’entre elles.
De plus, Ammaniti (1999) nous rappelle que la grossesse est un moment évolutif et fondamental du développement de l’identité féminine, car elle représente un espace de vérification pour la femme et lui donne la possibilité d’élaborer le processus de séparation-individuation, surtout par rapport à sa propre mère. La grossesse est un élément qui ne déstabilise pas que la dimension psychique de la future mère. Il y a en effet des transformations évidentes, et de plus en plus évidentes, de son corps qui viennent aussi déstabiliser l’ensemble de l’aspect physique et psychologique de la future maman. Elle peut être alors perturbée par ce nouveau statut et par les changements évidents de son corps.
Pour la plupart des femmes la grossesse est vécue comme un accomplissement complet de leur féminité. Cependant, pour d’autres, la grossesse les renvoie à leurs propres problématiques. Si une femme avait un rapport difficile, ou ambivalent, à son corps avant la grossesse, il devient plus probable qu’elle puisse vivre des difficultés émotionnelles dans la mesure où les transformations physiques qu’elle subit, et sur lesquelles elle n’a aucun pouvoir, vont la renvoyer à son propre corps, à l’image de son corps, d’avant la grossesse. Certaines femmes peuvent ainsi vivre une angoisse de déformation, car le corps se transforme.
Alors, comme hypnothérapeute, nous devons explorer cette avenue avec la femme si elle affiche des signes précurseurs de cet état, par exemple si elle ne veut pas que l’on remarque son ventre.
La grossesse entraîne inévitablement une perte de contrôle de son propre corps, car les changements qui s’opèrent durant celle-ci sont, pour la plupart, indépendants de la volonté de la femme enceinte. Elle peut être déstabilisante pour les femmes ayant l’habitude d’exercer un certain façonnement continu de leur corps. Là, le façonnement est guidé par la grossesse. Par exemple, cette perte de contrôle sur la prise de poids peut aller jusqu’à un sentiment de désespoir face à la vision de ce corps qu’elle ne reconnaît plus.
Puis, il peut être difficile pour une femme de voir son corps « abimé » par des vergetures et/ou une hyperpigmentation de certaines zones de son corps. Et si la femme enceinte a vécu des évènements traumatiques dans son passé, probablement avec des charges émotionnelles « enterrées vivantes » dans son psychisme, il se peut fort bien que ces séquelles traumatiques émergent soudainement dans sa conscience. Comme le remarque Monique Bydlowski (2001), tout élément traumatique pour la femme qui était ancré dans son inconscient peut ressurgir dans son esprit durant la grossesse : elle appelle ce phénomène « la transparence psychique ».
Chez quelques femmes, le mécanisme protecteur du refoulement est mis en échec. Dès lors, ces femmes peuvent vivre leur grossesse comme un risque de morcellement. Darchis (2001) précise que d’autres attendront leur délivrance sur le mode du risque de la naissance de l’enfant/décès de la mère. Dans ce cas le discours intérieur peut prendre la forme de : « Quand il y a la vie, il y a la mort. » ; « Il ne sortira jamais. C’est sûr, nous allons en mourir. »
Bydlowski (2001) nous souligne qu’être enceinte renvoie aussi la femme au bébé qu’elle a été : « Devenu une femme enceinte, le bébé d’autrefois éprouvera de nouveau la difficile contiguïté d’une image intérieure non rassurante. L’enfant à venir, représentant de l’objet interne, risquera, alors, d’être perçu avec effroi. La vie onirique est souvent stimulée par la gestation et les rêves nocturnes peuvent traduire en termes simples ce retour d’angoisses passées. » Le bébé que fut une femme qui porte un enfant à naître se souvient dans son corps des émotions anciennes et ces émotions envahissent le psychisme de la future mère. L’auteur précise que, dans la plupart des cas, la mère a été un bébé sans grandes souffrances : « La maternité est un corps familial, fantasmé comme une retrouvaille du groupe familial, du pays merveilleux de l’enfance. La future mère se souvient de l’enfant qu’elle a été et de celui qu’elle aurait voulu être. Elle a le désir d’être à la fois le bébé de ses parents et le bébé attendu. Ce voyage est une deuxième enfance pour elle. » Pour plusieurs femmes, la grossesse pourra être un conte de fées alors que pour d’autres, elle sera un long et pénible parcours.
Pour finir, au moment de l’accouchement, la mère porte dans ses bras non seulement l’enfant de la réalité, mais aussi l’enfant de ses représentations.
À titre d’hypnothérapeute œuvrant auprès des femmes enceintes, nous devons être à même d’accompagner ces femmes et de pouvoir les référer vers des ressources plus spécialisées dans les cas qui déborde notre cadre d’intervention.
Sylvain Lefebvre B.A., B.Sc., M.A P.
Maître hypnologue
en collaboration avec Daniel Wurm
BIBLIOGRAPHIE
Ammaniti, Massimo (1999), Maternité et grossesse, Puf, Monographies De La Psychiatrie De L’enfant, 24 juin 1999.
Bayle, Benoit (2005), Autour de la grossesse et de la naissance, http://benoit.bayle1.free.fr › AGN.
Bydlowski, Monique (2001), Le regard intérieur de la femme enceinte, transparence psychique et représentation de l’objet interne, Devenir 2001/2 (Vol. 13), pages 41 à 52.
Darchis, Élisabeth (2001), Si la maternité m’était contée, Fantasmes autour du berceau, Dans Imaginaire & Inconscient, 2001/4 (no 4), pages 43 à 56.
Maëva, Rémy (2011), Médecine humaine et pathologie. Mémoire, Université Henri Poincaré, Nancy I.